Abandon d’Arnaud De Lie pour sa reprise sur le Tour de Cologne : « Il avait du mal à respirer et un rythme cardiaque trop élevé »
Un espoir que n’a pas pu concrétiser le coureur de Lescheret contraint de quitter sur abandon une épreuve remportée au sprint par le Britannique Matthew Brennan (Visma | Lease a Bike) devant Biniam Girmay.
« Arnaud s’est retrouvé en difficulté après 30 à 35 kilomètres d’un début de course rapide, lorsque le peloton s’est cassé en deux parties, raconte Nikolas Maes, le directeur sportif de la formation belge. Il avait du mal à respirer et son rythme cardiaque était trop élevé. Nous l’avons dépassé avec la voiture de l’équipe après une quarantaine de bornes environ. Il a ensuite quitté la course et a encore roulé une bonne heure et demi avant de rejoindre le bus à l’arrivée. »
Un pullman où Maes s’est rapidement entretenu avec De Lie. « Il m’a expliqué qu’il ne se sentait vraiment pas bien, mais il n’était pas non plus abattu pour autant, poursuit le technicien flandrien. Il ne faut pas paniquer et prendre le temps d’analyser ses données ce lundi et d’écouter l’avis de notre staff médical avant de mettre des mots sur ce qu’il s’est passé ce dimanche. Je n’ai pas envie de livrer un diagnostic prématuré… Nous étions conscients qu’il serait compliqué pour Arnaud de jouer la gagne après sept semaines sans compétition mais on espérait qu’il puisse être quand même dans le jeu pendant un bon moment et faire la course. Le plan n’était évidemment pas qu’il abandonne de cette façon, c’est un fait indéniable ! »
Un sentiment d’épuisement avant Gand-Wevelgem
Si une participation aux Boucles de Mayenne (29 mai au 1er juin) semblait à l’étude au sein de l’équipe Lotto, la suite du programme du Wallon s’inscrit désormais en pointillé. « On va faire un point ce lundi avec les différents départements liés à la performance, continue Maes. Les choses ne sont pas assez claires actuellement que pour pouvoir avancer des certitudes quant à un programme de courses. »
Victime de la maladie de Lyme la saison dernière, Arnaud De Lie avait effectué de nouveaux tests plus tôt lors de ce printemps afin d’exclure toute possibilité de récidive comme élément éclairant de sa méforme lors de la campagne des classiques. « Il n’est pas malade mais juste hors de forme », avait ainsi avancé fermement Stéphane Heulot, le CEO de la structure belge. Les événements de ce dimanche à Cologne demanderont probablement de nouvelles investigations pour comprendre l’origine de ce que Maes qualifiait de « respiration panique ».
Au départ de la course allemande, De Lie avait confié s’être senti épuisé dans les jours avant Gand-Wevelgem. « Je me réveillais avec le sentiment d’être fatigué, je voyais bien que quelque chose clochait avec mon corps. Mais deux semaines après Wevelgem, je refaisais des nuits correctes et j’avais le sentiment que l’énergie était revenue dans mon organisme. Ce genre de choses ne veut pas dire que l’on ne peut pas revenir fort par la suite. Je l’ai prouvé l’année dernière et j’ai envie d’en faire de même cette fois. »
C’est vraiment tout ce qu’on lui souhaite à six semaines du championnat de Belgique de Binche (29 juin) où il remettra son maillot tricolore en jeu et 48 jours du lancement du Tour de France dans le Nord !
Auteur : Quentin Finné
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