Abandon en vue pour Roglic ?

La deuxième et dernière journée de repos du Tour d’Italie, ce
lundi, pourrait être marquée par l’abandon de Primoz Roglic. Grand
malheureux de ces deux premières semaines de course, le Slovène,
qui s’était aligné au départ de Durres (Albanie) le 9 mai dernier
avec la pancarte d’immense favori pour la victoire finale au même
titre que son rival espagnol Juan Ayuso (UAE Emirates), n’a pas
jeté l’éponge pour autant. Il pourrait néanmoins décidé d’en rester
là et de ne pas reprendre la course mardi, pour la 16e étape.

Dimanche, le quadruple vainqueur de la Vuelta a en effet encore
connu une journée cauchemardesque. L’emblématique leader de
l’équipe Red Bull-Bora Hansgrohe n’est pas tombé cette fois. Il a
toutefois semblé faire les frais de ses trois chutes depuis le
départ (lors des 9e, 10e et 14e étape). Comme démuni de toute
énergie et d’envie de continuer à lutter, l’ancien coureur de
l’équipe Visma Lease a Bike (Jumbo-Visma à l’époque) a connu une
énorme défaillance dimanche lors de la 15e étape et totalement
perdu pied, au point de passer la ligne deux minutes après le
vainqueur du jour (l’Espagnol Carlos Verona) mais surtout
1’31 » après le peloton, certes réduit à une vingtaines
d’éléments mais où se trouvaient la plupart de ses concurrents pour
la victoire finale.

Des larmes qui en disent
long

Même s’il semble aujourd’hui presque impossible de penser que
celui qui avait remporté le Tour d’Italie en 2023 puisse nourrir
encore un espoir, même infime, d’ajouter de nouveau l’épreuve à son
palmarès. Relégué à près de quatre minutes (3’53 ») du maillot
rose Isaac Del Toro (UAE Emirates), « Rogla » a compris
après son nouveau calvaire, dimanche, qu’il n’avait plus aucune
chance. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il a explosé en larmes
après l’arrivée de cette 15e étape. Des pleurs qui en disent long
sur l’état psychologique du moment du champion.

« Je suis juste content d’avoir fini », a confié le
Slovène avant de grimper dans le bus de son équipe sans s’arrêter
devant les médias. De là à l’imaginer abandonner lors de cette
journée de repos de lundi, il n’y a peut-être qu’un pas. « Ce
n’est pas à moi de décider de retirer un coureur de la course ; il
y a des règles claires dans l’équipe : c’est le staff médical qui
prend la décision avec l’athlète », a rappelé son directeur
sportif Christian Pömer dimanche.