Hans Rullier : « Je peux peser sur les courses »

Quelques jours après avoir remporté le Tour des Vallées du Haut-Anjou, Hans Rullier a confirmé la semaine passée sa bonne forme actuelle sur le Tour de la Manche. Il a tout d’abord porté le maillot blanc de meilleur jeune pendant trois étapes après avoir pris la 7e place le premier jour. Même s’il a perdu son paletot sur l’avant dernière étape, au profit du Britannique Adam Howell (Muc-OFF-SRCT-Storck), il ne s’est pas démobilisé pour autant lors de l’ultime journée. Il n’a ainsi pas manqué l’échappée partie au kilomètre 100. « Je me sentais bien, j’avais Tom (Herteler) avec moi, il m’a bien aidé. J’ai pu m’économiser pour le circuit final », rapporte-t-il à DirectVelo. 

Alors que les coureurs du VC Rouen 76 ne comptaient pas laisser une grande avance aux fuyards, le coureur de 21 ans a multiplié les attaques pour ressortir du groupe de tête. « J’ai essayé plusieurs fois, mais sans succès. On était tous au même niveau devant ». Une erreur d’anticipation lui coûte cher dans le final. « Adrien (Garel, son directeur sportif, NDLR) m’avait dit de suivre Bricquebec. Mais j’ai fait une petite erreur et ils sont partis à deux. James Hartley a lancé à 500 mètres et au sprint, c’était à la patte, il n’y a pas de secret ». Il termine à la 4e place et s’offre ainsi un neuvième Top 10 depuis le début de la saison (voir sa fiche DirectVelo).

La chute subie au Tour de Bretagne et qui avait entraîné son abandon le quatrième jour semble loin. « Je suis bien revenu, j’ai fait de bons entraînements, de bonnes semaines. Ça paye sur les courses par étapes ». Et les progrès se confirment. « Par rapport aux deux dernières années, je sens vraiment que je peux peser sur les courses. L’an dernier, je manquais un peu de puissance, mais j’ai fait un gros hiver. Le fait de ne pas avoir de souci de genou cette fois m’a aidé. J’ai pris beaucoup de force, et je prends plus de plaisir à faire la course devant ». Il peut ainsi penser sereinement au prochain Championnat de France, qui aura lieu aux Herbiers (Vendée). « J’habite à une heure et quart, je connais déjà le parcours. Ça va être très dur, mais je suis confiant ». Au vu de son Tour de la Manche, il peut l’être.