Laissac-Sévérac l’Église. Hans, le nouveau (Bec)king à Laissac ?

D’un Belge à un Néerlandais vivant en Belgique, le titre de l’épreuve reine du Roc laissagais pourrait bien ne pas voyager très loin, aujourd’hui. Et pour cause, à écouter l’organisateur aveyronnais, Pierre Boyer, le quintuple champion des Pays-Bas (dont trois en marathon) Hans Becking fait office de favori pour succéder à Wout Alleman, vainqueur des deux dernières éditions. Il faut dire que ce dernier est absent ce week-end, étant aligné dans le même temps sur une manche de coupe du monde en Andorre (lire ci-contre).

En préparation pour les championnats d’Europe

« Je veux gagner, comme partout où je vais !, ne cachait pas, en anglais, le presque quarantenaire après ses reconnaissances hier midi. Je me sens bien, j’espère que l’organisateur aura raison (rires). Je me suis entraîné de nombreuses heures la semaine dernière en vue des championnats d’Europe (qui se tiendront le week-end prochain près de Gênes, en Italie, NDLR), donc je serai peut-être un peu fatigué. C’est le seul point sur lequel je suis un peu inquiet, mais je me suis bien senti les derniers jours, donc je pense que ça va le faire. »

Si Hans Becking entend bien lever les bras sur la ligne aujourd’hui, cette course, considérée « hors classe » par l’Union cycliste internationale, n’est pour autant pas son objectif principal du moment. Mais une sorte de mise en jambes avant les Europe, donc. « La coupe du monde en Andorre fait seulement 60 kilomètres, alors qu’ici elle fait 80, comme la course des championnats d’Europe, donc je pense que c’était une meilleure préparation pour moi de venir ici », estime le Néerlandais du team Buff.

« Ici, on ne s’ennuie jamais »

Présent sur les deux dernières éditions – avec une tout autre concurrence puisqu’il est par exemple le seul du top 10 de 2024, avec le Suisse Martin Franger (2e), mais qui a eu une préparation tronquée à cause d’une blessure au pied droit, à s’avancer sur la ligne ce matin –, il n’a pour l’heure pas réussi à aller chercher mieux qu’une 7e place en Aveyron. Un rendez-vous sur lequel il se sent pourtant à l’aise : « Il y a beaucoup de courses qui sont les mêmes. Ici, c’est différent. On ne s’ennuie jamais. Le vainqueur sera le coureur le plus complet dans tous les domaines. »

Alors, à ses yeux, qui a un profil suffisamment polyvalent pour le concurrencer aujourd’hui ? Hans Becking confessait, hier à la mi-journée, ne pas encore avoir jeté un œil à la liste de départ. « Mais il y aura évidemment de très bons coureurs, même si les meilleurs seront sûrement à la coupe du monde », relativise le Hollandais, qui devra certainement entre autres se méfier de ses opposants allemands et suisses. Mais alors qu’approchent à grand pas les championnats d’Europe, celui qui s’élancera avec le dossard n°51 serait bien inspiré d’annoncer la couleur à la concurrence (notamment à celle présente en Andorre), en l’emportant aujourd’hui en terre aveyronnaise. Et devenir le nouveau king à Laissac. Le nouveau Becking !