Laissac-Sévérac l’Église. Se passer de la coupe du monde pour une épreuve hors classe, aussi un choix malin
Absent du calendrier de la coupe du monde publié en février par l’Union cycliste internationale (UCI), le Roc laissagais organise donc aujourd’hui son épreuve marathon de 80 kilomètres, considérée « hors classe », sans un bon nombre de gros noms de la discipline, parmi lesquels Wout Alleman et Rosa Van Doorn, les vainqueurs masculin et féminin de la dernière édition. Et pour cause, ceux-ci disputent dans le même temps la course qui a finalement eu les faveurs de la Fédération, en Andorre. Pour autant, certaines figures du marathon, à l’image de la championne de France Margot Moschetti (lire édition d’hier), ont quand même fait le choix de se rendre à Laissac ce week-end.
Une victoire à Laissac aussi rentable qu’une 9e place en coupe du monde
Une décision qui peut surprendre, au regard du prestige des compétitions, avec l’exposition qui en découle. Mais à y regarder de plus près, celle-ci peut tout à fait s’expliquer. Si pour les tout meilleurs du plateau international, régulièrement à la lutte pour un top 5 en coupe du monde par exemple, un tel choix n’est évidemment pas envisageable, il peut s’entendre pour le reste du peloton. Et pour le comprendre, il faut jeter un œil du côté des points UCI attribués par les deux événements. Les 100 points promis au vainqueur sur une épreuve comme celle de Laissac – contre 250 sur une « CDM » – équivalent ainsi à une 9e place en Andorre. Un coureur plutôt habitué à naviguer en dehors du top 10 sur le circuit principal, mais capable de gros coups à l’échelon inférieur avec moins de concurrence, peut donc avoir tout intérêt à venir faire le Roc et autres compétitions de ce niveau. D’autant plus que celles-ci sont par ailleurs moins onéreuses à l’inscription (150 € contre une cinquantaine à Laissac). En revanche, les « prize money » sont eux aussi, de fait, moins importants. Tandis que les gagnants hommes et femmes de l’épreuve phare aveyronnaise recevront chacun 1 000 €, l’enveloppe globale distribuée aux meilleurs concurrents est environ 3 à 4 000 € moins importante que sur une manche internationale.
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