Oskar Louw Larsen : « Les Français ont tenté plein de fois »

Qui aurait pu imaginer, jeudi dernier, que le très court contre-la-montre par équipes dans les rues de Lausanne allait jouer un rôle aussi important trois jours plus tard au classement général final du Tour du Pays de Vaud ? Alors que l’an passé, l’étape reine du samedi avait creusé des écarts très importants entre les meilleurs grimpeurs, tout s’est joué dans un mouchoir de poche cette fois-ci au général, avec deux sprints massifs et une arrivée au sommet où les dix premiers n’auront été séparés que d’une poignée de secondes. Lauréats de ce fameux chrono par équipes le premier jour, les Danois n’auront jamais été renversés par la suite. Et c’est Oskar Louw Larsen qui décroche ainsi une victoire de référence, sa première à ce niveau.

DirectVelo : Tes coéquipiers et toi-même avez semblé parfaitement en maîtrise lors d’une dernière étape où vous avez pourtant été harcelés !
Oskar Louw Larsen : Oui, ça n’a jamais trop débranché, il y a eu beaucoup d’attaques dès le début. On a essayé de tamponner au maximum les différentes offensives en laissant partir des groupes qui n’étaient pas trop imposants. Mais le dernier tour a été fou. Les Français ont tenté plein de fois, les Néerlandais aussi. Un Belge bien placé au général m’a aussi fait peur dans le final, mais on a réussi à tenir le coup. C’est une grande satisfaction, l’équipe a été énorme pour moi. J’avais confiance en eux.

« ON VERRA SI LE TÉLÉPHONE VA SONNER »

Que représente cette victoire sur le Tour du Pays de Vaud pour toi ?
C’est ma première victoire au niveau UCI et en plus, c’est le classement général. Cela a forcément une grande signification, c’est très important pour moi. Je ne m’en sentais pas forcément capable en début d’année mais finalement, c’est la preuve que j’ai passé un bon cap. Je suis très heureux. Peut-être que ça changera quelque chose pour l’avenir, on verra si le téléphone va sonner dans les prochains jours (sourire).

Es-tu accompagné, comme le sont de plus en plus de Juniors ?
J’ai un agent qui a déjà quelques contacts et j’imagine que cette victoire pourra peut-être m’ouvrir plus de possibilités. Le but, c’est de rejoindre une “devo” la saison prochaine.

« LE MONDIAL, CE N’EST PAS PRÉVU »

Quels vont être tes prochains gros objectifs ?
Je vais prendre le temps de couper un petit peu avant d’entamer une préparation spécifique pour le Valromey. Dans ces conditions, je pense que je ne serai pas forcément à 100% pour le Championnat national, même si ce sera quand même un objectif, forcément. Il y aura la plupart des meilleurs grimpeurs Juniors du monde au Valromey et des cols très difficiles, qui n’auront rien à voir avec les ascensions que l’on a faites ici. J’ai analysé le parcours et il y aura de sacrés morceaux ! J’imagine qu’un Top 10 au général pourrait être un objectif raisonnable. Je serais déjà très heureux d’y parvenir.

Et les grands Championnats ?
Plus tard dans la saison, le dernier gros rendez-vous sera sûrement le Championnat d’Europe, oui, si je suis de la partie. Pour le Mondial, ce n’est pas prévu car le Danemark ne devrait pas envoyer d’équipe Juniors sur place au Rwanda.