VTT-Coupe du Monde : « C’est notre havre de paix », une famille de 350 bénévoles unie à Loudenvielle
Alors que les pilotes dévalent les pistes de la coupe du monde de VTT à Loudenvielle dans les Hautes-Pyrénées, 350 bénévoles vivent comme chaque année un moment de convivialité liant rigueur et amitié.
Le Pyrénées Bike Festival (PBF) de Loudenvielle n’a plus de secrets pour Perrine. Cette mère de famille, venue exprès pour l’occasion dans la vallée du Louron depuis le Lot-et-Garonne, fait partie des petites mains qui rendent possible un évènement aussi gros que la coupe du monde de VTT depuis 2019.
« Dès qu’on peut on vient dans l’équipe, c’est notre havre de paix », confie la bénévole en poste à l’entrée de l’espace restauration. Si son rôle du jour est de gérer l’accueil des pensionnaires, elle a une fonction bien plus polyvalente qu’on ne peut l’imaginer. « Je peux à un autre moment passer à l’accueil, faire de la billetterie, ou même m’occuper du contrôle antidopage comme je suis infirmière », énumère Perrine.
De la polyvalence, cela fait les affaires de l’organisation du PBF, un festival autour du VTT qui ne cesse de grandir depuis six ans et qui demande donc des moyens de plus en plus conséquents.
« On a besoin d’une mise en place bien une semaine avant, puis deux ou trois jours de démontage », chiffre Robert, responsable des communications radio, lui aussi fidèle assistant depuis la première édition de l’évènement.
« Le bénévolat est dans l’esprit de la vallée »
Près de 350 bénévoles se prêtent au jeu qui relève de la course contre la montre, en venant parfois de loin comme Perrine. « Cela fait très longtemps qu’on vient dans la vallée en famille. Mon fils et ma fille pratiquent le VTT, on aime ça, témoigne la Lot-et-Garonnaise. On prend notre semaine de vacances pour venir ici », ajoute-t-elle.
L’atmosphère du vélo dans lequel baigne Loudenvielle en ce mois de mai ravit les passionnés de deux roues. Car même si le planning est chargé pour les bénévoles, quelque temps privilégiés marquent leur week-end. « J’ai pu parler avec Loïc Bruni (quintuple champion du Monde et vainqueur de quatre Coupe du Monde, NDLR) et on est allé voir le paddock car mon fils veut devenir mécanicien », illustre Perrine.
« Pour les bénévoles, qui viennent parfois de loin comme les Alpes, c’est une période de bonheur qui leur donne envie de revenir les années suivantes », constate Ludovic Henry, directeur de l’organisation du PBF.
Il y a aussi des locaux qui acceptent de sortir de la maison pour aller aider les autres. « Le bénévolat est dans l’esprit de la vallée depuis 30 ans », estime Robert. Il observe que les mêmes visages sont présents derrière les évènements organisés dans les environs, comme le triathlon Balneaman ou le trail du Louron.
« C’est toujours très enrichissant personnellement, on fait des découvertes qu’on n’imaginait pas, il y a une convivialité qu’on ne retrouve pas partout », ressent Perrine bien décidée à « travailler » jusqu’à dimanche au service de la communauté des vététistes.
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